Quand l’école fait peur

Dans certains cas extrêmes, où l’enfant ne retourne pas à l’école durant plusieurs mois, la consultation d’un spécialiste est inévitable. Il pourra proposer de nouvelles solutions et si cela ne fonctionne toujours pas, des centres scolaires spécialisés existent pour ces enfants, avec comme objectif de les réintégrer au plus vite dans une école publique. Cette solution de dernier recours est efficace et connaît un taux de réussite encourageant.

La phobie scolaire est en fait une peur de l’école que l’enfant ne parvient pas à maîtriser, ni même à atténuer. Ce phénomène est souvent accompagné de maux de ventre, de vomissements ou encore de crises d’angoisse. A la simple idée d’aller à l’école, l’enfant se rend complètement malade. Il est normal qu’à un certain âge les écoliers refusent un peu l’idée d’aller en classe, mais ici nous parlons de cas extrêmes, d’une réelle phobie. Selon les spécialistes ce phénomène est de plus en plus courant dans les pays développés. Un enfant sur cent en souffrirait.

Comment savoir si son enfant est allergique à l’école...
Au moment d’aller à l’école, il est pris de véritables crises d’angoisse et de panique. Il se plaint de fortes douleurs de ventre ou de tête. L’enfant est très agité, il se plaint, il crie pour qu’on le laisse rester à la maison et peut même aller jusqu’aux menaces de fugue ou de suicide. L’enfant trouve toujours de bonnes raisons pour expliquer sa crainte, soit le prof ne l’aime pas, soit les autres élèves l’embêtent... Ce n’est pas forcément des mensonges pour lui, il est possible que sa phobie influe sur ses sensations et impressions concernant le monde qui l’entoure dans le milieu scolaire. Du coup, il se fabrique des raisons à ses craintes. L’écolier peut souffrir de ces troubles pour plusieurs raisons : il peut avoir subi une humiliation à l’école ou sur le chemin qui y mène, et cela l’a traumatisé. Cela peut aussi être une simple peur de se séparer de sa maison ou de ses parents ou une angoisse à l’idée de se faire interroger devant le regard de ses camarades ou alors simplement parce qu’ils n’ont aucune satisfaction à suivre les cours (problème de motivation à apprendre)... Bref, les causes ne sont pas toutes connues, mais font souvent partie des quelques unes mentionnées ci-dessus. L’objectif pour les parents est de comprendre la réelle cause du problème.

Les parents...
Ils se sentent souvent désemparés face aux réactions de l’enfant qu’ils trouvent absurdes et incompréhensibles. La déscolarisation n’est pas une solution, il faut saisir le problème le plus tôt possible, faire preuve d’empathie, de compréhension et se montrer patient. En discutant intelligemment avec votre enfant, les chances de le revoir sur les bancs d’école sont fortes.